samedi 20 avril 2013

Février: Chili du Nord au Sud, Argentine



Je m'étais arrêté au Machu Picchu dans mes aventures. J'y étais tout début Février, et de Cusco nous sommes allés au Sud, vers le Chili. Nous avons pris nos désormais traditionnels bus de nuit, pour aller de Cusco à Arequipa.

Nous pensions avoir un peu de temps pour voir cette ville, mais nous avons changé de plan, étant pressés de rejoindre le Chili. J'ai appris après la splendeur de la vallée de la Colca. Profond de 3400m, il a longtemps été considéré comme le plus profond du monde. C'est une zone d'habitat Inca, où les vestiges sont encore nombreux et la culture préservée.

Nous arrivons au Chili par la frontière, et passons par un système étonnant. Le bus ne permet pas le passage de la frontière, et nous laisse dans une ville frontière, à quelques km de la douane. Nous devons prendre alors un taxi (étonnement de voire une break 6 places, mais c'est à l'avantage du chauffeur qui empoche un transport de plus).

Nous sommes obligés de rester à la ville frontière chilienne pour un élément que nous n'avions pas calculé: il y a deux heures de décalage horaire entre le Pérou et le Chili. De là une fille rentre à Buenos Aires et nous continuons le voyage à deux.

Bref, en un peu plus de temps et d'étapes que nous pensions nous arrivons à San Pedro de Atacama. Il s'agit d'une des principales attractions touristiques du Chili. A la frontière avec l'Argentine et la Bolivie, il s'agit du désert le plus aride du monde. Il se trouve qu'il y a eu une tempête orageuse juste quand on était là.


Le désert d'Atacama est le plus sec du monde, on parle de désert hyper-aride. Il s'étend sur 1000 km jusqu'au Pérou et la Bolivie et culmine à près de 4000 m de haut. Cette sécheresse absolue est due à un phénomène climatique et à l'altitude élevée qui empêchent la formation de nuages hauts produisant la pluie. Il n'y a donc pratiquement aucune végétation visible. On croise quelques espèces animales, essentiellement des flamands roses ou des lamas qui parviennent à survivre dans ce décor de fin du monde.
 


 
Un paysage lunaire : Le désert d'Atacama est caractérisé par la présence de nombreux lacs de sel formés il y a plusieurs millions d'années. Il faut environ 10 000 ans pour que se forme une croûte de sel d'un centimètre. Ces lacs, d'un blanc laiteux, forment des cratères pouvant s'apparenter à ceux visibles sur la Lune. Le reste du désert est partagé entré des dunes de sable, des volcans enneigés culminants à plus de 6000 mètres, et quelques oasis, mais surtout, et c'est ce qui fait la beauté d'Atacama, des geysers.

Voilà pour un petit descriptif de l'Atacama par l'internaute.













C'est réellement magnifique de voir ces paysages désertiques, des roches et se sable, recouverts d'une pellicule de sel. On parle de paysages lunaires, et c'est bien à ça que ça fait penser.
Après, vous avez du remarquer au fur et à mesure des photos, les ciel s'obscurcit, et on a eu un énorme orage le dernier jour de notre séjour à San Pedro de Atacama. Le ciel s'est chargé en quelques temps, et s'est mis à éclater avec une force rarement vue. J'avais des lunettes métalliques sur le nez, et j'ai reçu des décharges dues à la foudre, avant de comprendre et de les retirer. Puis d'un coup il s'est mis à pleuvoir des tombes d'eau qui ont inondé la route, lors de notre retour en camionnette.

Puis tout à coup on s'arrête, il y a une file de véhicules arrêtés, nous descendons, et constatons avec effroi que la pluie, dans sa force à emporté la route sur 3 mètres de profondeur et 3 mètres de long. Nous étions beaucoup de touristes et locaux sur cette route et sommes tous bloqués à plusieurs km de la ville. Des pompiers sont dépêchés, et nous font traverser en passant dans la boue. Par chance nous ne sommes qu'à 5 km de la ville, et s'organise une marche de toutes les personnes bloquées. Arrivée dans la ville, l'électricité est coupée, des rues sont inondés, et certains hotels aussi. Par chance le notre n'a subi que peu de dommages. Alors que cette ville est chère et que notre planning est plutot serré, nous avons eu peur de devoir rester coincés. En effet, c'est la seule route d'accès au village. Après une nuit de plus sur place, la propriétaire du lieu nous emmène à travers le désert pour arriver à la ville. Nous pouvons prendre notre bus et continuer notre voyage. Que d'émotions!



lundi 15 avril 2013

Janvier: Nord de l'Argentine, Bolivie, Pérou

En réponse à certaines personnes qui voulaient avoir des nouvelles de mon grand voyage, je vais poster quelques photos.

Mais d'abord une carte pour expliquer un peu mon voyage de près de 2 mois qui m'a conduit à travers 5 pays sur plus de 14000 km.

Parti début Janvier de Montevideo direction Salta dans le Nord de l'Argentine, j'y ai retrouvé 3 amis avec qui j'allais partager ce voyage. Nous montons vers la Bolivie, pays qui m'étais jusqu'alors totalement inconnu. Nous y voyions des merveilles de la nature en bus, 4*4, cheval, ou par des randonnées.



Nous sommes restés dans la partie Ouest du pays où se concentre la population d'origine Inca. La partie Est est majoritairement de la jungle, avec une population d'origine Guarani (zone du Paraguay et Sud Brésil), totalement différente.

De la frontière avec l'Argentine nous passons à travers des espaces naturels à couper le souffle: montagnes, Salar,... 












puis nous visitons les villes principales de la zone, en remontant vers le Nord: Uyuni, Potosi, Sucre, La Paz. 
Nous arrivons au magnifique Lac titicaca qui fait la frontière avec le Pérou, et une fille rentre, nous continuons tous les 3.






Puis c'est le Pérou: Cusco et le Machu Picchu
















samedi 15 décembre 2012

Colibri


Le Colibri est considéré comme le plus petit oiseau, sûrement donc le plus fragile?
Ça doit être pour cette raison que ce nom a été choisi pour l'association de laquelle j'ai fait parti ce semestre.

(Bon aussi parce qu'il y a des Colibris en Uruguay. C'est une parenthèse donc je peux me permettre: on trouve très peu de pigeons en ville, on trouve de beaux oiseaux, et parfois des quantités de petits perroquets verts. Ils les chassent même à la campagne parce qu'il y en a des quantités et ils mangent les récoltes, c'est fou, non?)



Quelle association?
L'idée qui la motive est de profiter de la venue d'étudiants des quatre coins du monde et d'en faire profiter à des jeunes élèves qui n'ont pas la chance de voyager. Au rythme d'une fois tous les 15 jours nous nous rendons, nous un groupe d'étudiants internationaux ainsi que plusieurs uruguayens qui portent le projet, dans une école d'une banlieue défavorisée de Montevideo.

Nous nous rendons dans l'enceinte de cette école les samedi matins, afin de proposer des animations pour les enfants volontaires. Les enfants sont une vingtaine, le nombre varie, le nôtre aussi. On essaye de faire des jeux d'un peu tous nos pays, de chanter des chansons qui puissent nous réunir.

C'est génial de voir avec quel enthousiasme les enfants s'animent. On a pu parler avec la maîtresse  elle a conscience de ses moyens limités, mais que ce qu'elle fait peut vraiment aider ces enfants à s'en sortir. Elle est vraiment de bonne volonté et se réjouis de voir la réaction des enfants... pour notre plus grand bonheur à nous aussi. C'est l'occasion de passer (en bus) par des endroits qui nous font comprendre un peu l'autre réalité de l'Uruguay, une société où règne une forte inégalité.

Oui, parce que c'est une chose de voir dans la rue passer au milieu des voitures des charrettes à cheval  qui ramassent les ordures (avec parfois les gens qui rentrent littéralement dans la poubelle), une autre est de voir le quartier où ils vivent.

Bon, je ne dis pas non plus que tous les parents des enfants de l'école sont chiffonniers, ce n'est pas le cas, mais du moins c'est un quartier très pauvre.

En effet, je ne sais pas si le quartier de Marconi est le plus chaud de Montevideo, toujours est-il qu'il y a eu plusieurs incidents. Début Novembre le quartier s'est enflammé et on n'a pas pu y aller, il y a eu des affrontements contre la police faisant 1 mort et plusieurs blessés. Et il y a un mois, alors qu'on était en train de jouer dans la cour il est tombé une pierre. On a pensé d'abord que c'était une tuile du toit  Mais on s'est vite rendu compte que quelqu'un tirait des pierres sur l'école! On est tous rentrer finir l'activité à l'intérieur.

Après avoir parlé avec la maîtresse et les enfants, il apparaît que c'est quelque chose d'assez courant. Que ce sont des enfants du quartier presque aussi jeune que les enfants de l'école: 12-13 ans. Un enfant avec qui j'ai parlé me dit, grand sourire au lèvre qu'ils habitent tout près de chez lui, et que ça arrive souvent. Je pense que ça le faisait marrer de voir à quel point j'étais à la fois étonné et choqué.

Mais bon voilà, ça c'était juste une expérience.

Je trouve ça nul en fait d'avoir écrit autant sur cette journée, et aussi peu sur ce qu'ils m'ont apporté, la joie de participer avec eux à des activités où le rire s'entend d'un bout à l'autre de la cour. Le rire est international, c'est une valeur qu'il est facile de partager.

Toutes les autres rencontres ont été super, dans une très bonne ambiance et ça s'est souvent terminé en bataille d'eau géante, normal maintenant qu'on arrive en été n'est-ce pas?

Alors je voudrais partager quelques photos de ces activités :
Bonne partie des jeunes de l'asso:
on y trouve un brésilien, 2 allemands, 3 français, une canadienne, un italien, un mexicain, et 3 uruguayens
Une belle équipe!


Il faut voir la joie des enfants quand ils nous voient arriver, ça fait chaud au coeur. Et de passer comme ça quelque heures avec les enfants, on en sort tous le coeur remplit de joie.

C'est une activité qui tranche vraiment avec le reste de notre vie étudiante ici, et qui fait du bien.


Nous étions en équipe, mélangés avec les enfants
Et les activités se terminaient par un goûter du matin,
 pour le plaisir des petits et  des grands :-)
Affichant fièrement leur diplôme de la meilleure performance
de telle ou telle activité

mardi 27 novembre 2012

Que barbaro es Uruguay!

Oui, je voulais placer ce mot quelque part parce que je le trouve trop marrant. Ca veut dire barbare en Espagne et dans pas mal de pays, mais ici ils l'utilisent pour dire : génial, trop bien!

Aujourd'hui j'ai vu un grafiti sur une banque en ville disant : "El capitalismo destruye lo que la naturaleza construye", c'est assez transparent, le tag dénonçait l'effet du capitalisme sur le capital naturel. L'Uruguay est un pays d'un peu plus de 3 millions d'habitants pour une surface égale à 1/3 de la France. La moitié de la population vit dans la capitale, Montevideo. Vous comprenez donc où je veux en venir, non? L'intérieur du pays est très peu peuplé, en majorité par des vaches d'ailleurs comme je l'expliquait dans un précédent article. Et ici qui dit très peu peuplé dit nature plutôt bien préservée.

Les Uruguayens ont en majorité conscience de la valeur de leur capital naturel, en particulier quand le voisin argentin vient y passer ses vacances. Et il y a une volonté de préserver ce patrimoine naturel.

Quelle n'a pas été ma surprise par exemple de me retrouver au milieu d'une manif il y a quelques semaines. Mais une manif qui ne ressemblait à aucune autre, du moins française. En effet, je me retrouvé nez à nez avec ça :

Il s'agissait de la marche nationale de défense de la terre et des biens naturels réunissant producteurs agricoles, et habitants de régions côtières qui font face à plusieurs projets de construction d'usine ou de port en eau profonde, à fort impact environnemental.


Ou comment développement économie et environnement ont des intérêts divergents.


C'était assez impressionnant de voir tous ces cavaliers, je pense que c'était le plus grand groupe que j'ai jamais vu (ils m'ont paru plus nombreux que la garde républicaine figurez vous!)



Alors après avoir bûché une semaine à rendre plusieurs travaux de groupe en cette fin d'année, je suis partis ce week end sur la côte Atlantique, profiter d'un lieu encore préservé. Bondé en été (il est bon de préciser qu'ici ça fait référence à Janvier-Février), il était néanmoins déserté en ce mois de Novembre.


Ca a été l'occasion de découvrir ce village : Punta del Diablo, qui attire beaucoup de jeunes uruguayens aux beaux jours. Avec ses maisons atypiques, en majorité en bois, et peintes de toutes les couleurs c'est de toute beauté.




Déjeuner face à la mer, ça c'est trop bon! 

Je me suis fait la réflexion que c'était la première fois que je me baignais réellement dans l'Altantique depuis que je suis arrivé, parce qu'on va dire que les 2 fois où je suis allé à Montevideo dans l'eau saumâtre du Rio de la Plata ça ne compte pas, hein?




Complexe de petits appartements en forme de bateau








Petite photo d'artiste :)


Avec sa grande plage battue par les vents de l'Atlantique, et ses dunes qui s'étendent sur plusieurs centaines de mètres, ce sont des m3 et des m3 de sable fin que l'on peut fouler à loisir. Quel bonheur, de profiter de tels espaces, tellement tranquilles.


C'est vraiment un lieu propice à la contemplation!


Notre hostel, Las Hadas

Notre chambre alliant naturalité à confort moderne